Vous le savez peut-être, du 22 au 24 mars, je participais à la première MediaLab session parisienne. Je n’ai donc pu me rendre, à grand regret, au Mondial du Tatouage… mais parce que Walkzine est tout autant promenade « sonore » que « visuelle », je tenais à vous présenter ce Mondial. Et qui aurait pu vous en parler mieux que ma sœur, qui consacre tout son temps libre à cet univers? … C’est donc en tant qu’ambassadrice de Walkzine, que Junky Van Lolah s’est rendue à cet événement et nous plonge à travers ses mots, dans ce monde piquant et coloré.
« Le weekend du 22 au 24 Mars, j’ai eu le plaisir de me rendre à la 3ème édition du Mondial du Tatouage qui se tenait dans le magnifique cadre qu’est le 104, à Paris.
Un an que je patientais, en compensant cette attente par l’achat de livres et magazines de tatouages, ou en allant directement me faire tatouer dans des conventions comme celles d’Amsterdam ou Bruxelles.
J’avais déjà eu l’honneur de rencontrer Tin-Tin, à Bruxelles justement. Derrière sa carrure plus qu’impressionnante, se cache un homme simple et facilement abordable, passionné par ce qu’il fait … et qu’il fait bien ! C’est avec Piero (La cour des miracles, Toulouse) qu’à eux deux, ils ont décidé de remettre en place le Mondial du Tatouage, après 13 ans d’absence.
Le dimanche matin, arrivée à Paris vers 11h, après quelques heures de route depuis Lille, me voilà enfin devant le 104. La file d’attente traverse déjà le quartier, mais mon accréditation presse m’épargne cette longue et glaciale étape (Joie). Après avoir croisé Nicolas Brulez aka The Tattoorialist et planifié un shooting dans l’après midi, je me faufile entre passionnés, newbies et simples curieux qui vagabondent le long des allées.
Le ton est donné : Tandis que je découvre la disposition des stands, des hommes intégralement tatoués s’exposent dans leur plus simple appareil (ou presque) devant le regard ébahi du public.
Une musique rock entraînante guide mes pas. Je fais le tour des lieux, me mêle à la foule, prends des photos et me laisse transporter tant par l’odeur unique de l’encre, que par le cliquetis irremplaçable et si particulier des dermographes.
Un peu plus tard, je rencontre l’équipe de Tattooisme (prononcé Tattoo is me) composée notamment de Chris Coppola (rédacteur en chef de Rise Tattoo Magazine) et de la superbe Kitiza, avec laquelle j’aurai le plaisir de discuter un instant sur le choix du lieu. Nous faisons alors un constat : En comparaison aux autres conventions du tatouage, le 104 est particulièrement lumineux et permet ainsi de sublimer le travail des tatoueurs présents… Et il faut savoir que sur cette édition, des artistes tatoueurs, il n’y en a pas moins de 287!
Plus loin, une jeune fille n’hésite pas à m’aborder pour me poser quelques questions sur l’univers du tatouage, afin d’alimenter son mémoire de recherches. Après avoir répondu à ses questions, marché pendant quelques heures encore et rencontré les tatoueurs dont j’admire le travail – David de Perthuis, Dimitri HK, Fred Laverne ou encore Mickaël de Poissy pour ne citer qu’eux – il est temps pour moi de rentrer.
C’est donc la tête pleine de souvenirs et le cœur remplie de nostalgie, que je me suis réveillée le lendemain matin… Mais c’était sans compter l’Exposition Epidermique#2, visible gratuitement jusqu’au 12 mai, à la Maison Folie de Wazemmes (Lille). Me voilà aussitôt replongée dans ce monde qui me passionne bien plus qu’il ne me fascine.
L’art de la modification corporelle est un art qui se démocratise peu à peu, et le tatouage en est l’exemple parfait… S’il y avait bien une chose que je défendrais cœur et âme, c’est que le tatouage est un art, la peau étant une toile, le dermographe un pinceau et le tatoueur un artiste-peintre… ».
Photographies & Rédaction : Junky Van Lolah
Remerciements à Jérémy Richet & au bureau de presse Brigitte Batcave
